Quand je serai grande, je serai…

Aussi loin que je m’en souvienne, j’ai toujours aimé écrire.
Et j’ai toujours écris d’ailleurs.
À l’époque, mon père avait une machine à écrire que je m’étais accaparée.
Elle était super lourde. Je lui avais trouvé une place de choix sur mon bureau en bois.
Au lieu de jouer à la secrétaire comme toutes petites filles formatées par notre société patriarcale qui se respectent ; je jouais à la romancière.
À Jessica Fletcher dans Arabesque.
C’est par ce genre de référence que je réalise ô combien je suis vieille !!!


J’enroulais une feuille de papier A4 autour du cylindre, et une fois correctement placée à la ligne je faisais semblant de me craquer les doigts.
Puis je me mettais à taper sur la machine comme une forcenée.
Je tapais, je tapais… De plus en plus fort comme si ma vie en dépendait. Comme si j’étais possédée par le démon de l’inspiration.
Parfois je frappais tellement vite que les tiges finissaient par se bloquer. Je devais alors les démêler avec mes doigts qui terminaient toujours tâchés d’encre.


Je m’étais créé un rôle.
Je m’imaginais complètement stressée, stylo au bec en guise de clope subissant la pression de mon éditrice.
Elle attendait mon roman pour avant-hier déjà.
Alors j’inventais des héroïnes prises dans des aventures rocambolesques, des morts tragiques, des histoires qui finissent mal, des amours impossibles, des amitiés mise à rude épreuve…
Je voulais écrire des bouquins semblables à ceux qui me fascinaient : Mystère au chocolat, Tiens toi droite, E=MC²,mon amour
Je corrigeais les fautes avec du blanco et réécrivais par dessus avec un stylo Bic noir. Pas très pro tout ça mais avec mes yeux d’enfants je voyais mon roman s’épaissir et grandir, grandir jusqu’au prix Pulitzer.
La plupart du temps je n’achevais pas mes histoires et malgré tout j’en entamais de nouvelles.

Aujourd’hui rien a foncièrement changé.
Que ce soit dans l’écriture ou dans n’importe quel autre domaine, je regarde admirative ceux qui vont au bout de leur projet.
J’envie ceux qui arrivent à rester focus sur un seul objectif et à le finaliser pour passer au prochain.
À tous ceux qui connaissent et appliquent le process « Début / Milieu / Fin » ; je leur dis :
« Whaou ! Bravo ! Félicitation ! Mazal tov » !

Derrière tous les romans que je dévore se cache un.e écrivain.e à qui j’ai envie de crier :

« Mais putain donne moi ton secret bordel de merde !!! Vas y fais croquer wesh !!! »


Bon peut-être pas dans ces termes, mais le cœur y sera.
Oui ; je suis colère.
Colère contre moi et tous ces petits romans inachevés.
Toutes ces nouvelles abandonnées qui ne connaîtront jamais la fin de leur histoire.
Pauvres petits orphelins oubliés dans une boîte…
Débuts d’histoires gribouillées à l’arrière d’un ticket de caisse, teaser écrit à la hâte sur un post-it, idée de dialogue avortée dans les notes du téléphone.
Toutes et tous me regardent d’un œil réprobateur et suppliant.
Il est sûrement un peu tard aujourd’hui pour que je reprenne l’écriture de l’histoire de Midge. Jeune collégienne de 11 ans partie en vacance chez sa grand-mère et qui tombe sous le charme de Bryan la mini star bourrue de son patelin ?


En revanche je peux vous raconter la vie de Clay, Lauren, Patrick et de tous les héros trash de Bret Easton Ellis.
Mais si vous préférez on peut partir plutôt sur du Virginie Despentes ? Bien évidemment, on mettra de côté le dernier tome de Vernon Subutex qui à mon sens aurait dû rester à l’état de brouillon mais cela n’engage que moi.
Ça vous dit ?
À défaut d’être Jessica Fletcher, je peux tout à fait me reconvertir en critique littéraire.
Bien sûr si vraiment vous insistez ; je pourrais aussi vous partager à l’occasion un ou deux chapitres d’une de mes nombreuses nouvelles sans fin !

Lunettes Gigi Barcelona
Boucles d’oreilles
Salomé Charly
Pull H&M
Pantalon Monki

RollerSkate Girl

Round I : Rollers 1 – Esther 0

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, ce n’est pas Oumi Janta et son petit short jaune multivitaminé aussi célèbre que son déhanché qui m’a motivé à rechausser mes rollers.
Bien que vous en conviendrez, ces quelques minutes de légèreté inviteraient même les plus réfractaires à s’essayer à la pratique.


Cela faisait quelques années déjà que l’envie me démangeait.
Noël 2014, Mère et Sœur Noël entendent mes prières et me glissent sous le sapin une paire de quads bleus et jaunes flambants neufs.
Dès le lendemain je les chaussais excitée. J’étais persuadée qu’après quelques heures de travail acharnées, j’allais retrouver rapidement les bases, mes reflexes et les sensations de la glisse que j’affectionnais tant. Mais après plusieurs essais lamentables, je finis par me rendre à l’évidence.
J’étais devenue nulle. Nulle. Nulle.
Pleine d’angoisse et en perte totale d’équilibre, je ressemblais davantage à un pantin désarticulé et le centre de gravité s’amusait comme un fou à en tirer les ficelles.
Je laissais alors mes nouveaux joujoux dans un coin pour finalement les jeter dans le casier blindé et tristement connu de tous ; intitulé :
« Choses à reprendre un jour, quand j’aurai le temps, le courage et que j’arrêterai surtout de me trouver des excuses ».
Pour être honnête c’était surtout pour éviter qu’ils ne me narguent chaque jour où je passerai devant eux et qu’ils me rappellent mon caprice d’enfant gâté soldé par un cuisant échec.

Round II : La revanche

Et puis un beau jour, il y a eu dans le désordre :

  • le Covid (oui je n’aime pas dire LA Covid !!!),
  • la pandémie,
  • le confinement,
  • les remises en questions,
  • la multitude de petites bulles que l’on se crée chacun pour réapprendre à respirer correctement (cf post précédent),
  • la (mauvaise) gestion de la crise,
  • le déconfinement,
  • les prises de conscience,
  • le spectre d’un possible re-reconfinement,
  • l’envie de se faire plaisir,
  • l’instant où l’on se rend compte que la vie n’est pas éternelle,
  • le besoin irrépressible de liberté,
  • la tentation de vouloir brûler la vie par les deux bouts,
  • la fureur d’Etre à tout prix et se sentir vivant
  • la peur des regrets

C’est un peu pour toutes ces raisons que j’ai recommencé le roller l’année dernière.
En réalité je devrais plutôt dire que j’ai commencé et non recommencé !
Parce qu’honnêtement, toutes les années où j’ai crapahuté sur mes patins à roulettes quand j’avais entre 6 et 14 ans ont injustement compté pour du beurre !
Moi qui à l’époque me prenais pour la Surya Bonaly du bitume, à sauter les trottoirs, tenter des figures disgracieuses sur un pied, sans casque ni protections ; aujourd’hui j’étais ridicule.
J’étais transie de peur à l’idée de ne faire qu’un avec le goudron. Littéralement apeurée et encore plus fébrile qu’un girafon qui essayerait de se hisser sur ses toutes nouvelles pattes.
Mon équilibre avait totalement disparu. Il m’avait lâchement abandonné sans même me dire au revoir, « au fond de mon cœur tout était devenu si noir » (c’était pour la rime, les vrais reconnaitront). Quant aux angoisses et les craintes qu’on développe avec l’âge; celles-ci se sont faites une joie immense et ont dansé le Kuduro dans tout mon corps.
Foutue maturité et la pleine conscience des choses !!!

Cette fois-ci par contre j’étais bien déterminée à gagner le combat.
Bon ok, harnachée de toutes mes protec’, j’avais davantage l’air de la gamine en patin à roulettes dans la pub Fisher Price que toutes les beautés angéliques roulant cheveux au vent sur Venice Beach !
Mais qu’importe, je pars du principe que le ridicule ne tue pas.
La sensation de liberté dans cette atmosphère délétère me fait presque oublier ma dégaine de petite fille hésitante et les signes amicaux de mes nouveaux copains à roulettes n’ont de cesse de m’encourager.
Faire du roller quad c’est comme appartenir à un crew. Contrairement aux skateurs et aux rollers inline, on peut nous compter sur les doigts de deux mains !
Entre aficionados, on se fait un signe de tête entendu quand on se croise.
On s’adresse des petits sourires en coin et quelquefois on s’arrête pour se refiler des conseils sous le manteau : comment réaliser le « Crazy legs » sans risquer un claquage, comment freiner dans une descente pour éviter de passer sous un bus ou encore aborder le « Moonwalk » sans craindre pour son coccyx. Tout autant de petites astuces utiles et bienveillantes.
Les microbes, le virus, les gestes barrières sont loin derrière, tout ce qui nous intéresse c’est de kiffer en roulant avec style et oublier nos soucis le temps d’une balade.

Un business so trendy

Je pensais être la seule à avoir eu cette idée libératrice, mais toute la génération 80 a eu la même.
Quasi en même temps.
Grands enfants nostalgiques que nous sommes, le roller à huit roues est devenu le nouveau passe temps préféré.
On en voit déjà partout. Même Jada Pinkett Smith s’y est (re)mise, c’est vous dire !
Dans les médias, dans la rue, les pubs… Les séries le mettent à l’honneur comme la très bonne série française « Derby Girl » (attention humour potache et acide).
Quant à moi je passe des heures sur les réseaux sociaux à binge-watcher des vidéos au million de vues où Keon Saghari, Bishop Vance, Marawa, Courtney Shove, Artemis finissent par me convaincre que la clé du bonheur c’est laisser le roller rentrer dans sa vies.

Il fait vendre et les marques l’ont bien compris.
Etam Lingerie l’a même intégré dans son défilé de septembre (Etam Live Show) et à invité Oumi et toutes ses copines roulantes sur son catwalk.

J’espère secrètement que cet engouement va provoquer la mort imminente des trottinettes !
Pourvu qu’on n’en fasse pas une overdose comme le Hand Spinner ou le grand retour des Stan Smith en 2014.

Pimp my Quad !

Les ventes de rollers et d’accessoires ont explosé depuis le premier confinement.
Rayons complètement vides, ruptures de stock, délais de livraison rallongés.
Une fois qu’on achète une paire, on en veut tout de suite une deuxième. Et puis il faut le sac pour les ranger, la clef pour serrer les trucks…
Il faut l’admettre, le roller en plus d’être addictif a un certain coût et mon petit salaire de demandeuse d’emploi fait souvent la gueule ! Alors en attendant de trouver un boulot ou un mari riche, l’idée la plus abordable est de pimper ma paire pour la rendre unique.
Cela passe par des lacets multicolores, des roues lumineuses pour être visible la nuit ou des SUV pour ne pas sentir les trous que Mme Hidalgo n’a pas pris le temps de reboucher.
Quant à la tenue; elle n’est pas en reste, le roller permet toutes les excentricités.
J’avoue mon petit plaisir coupable est d’avoir remis au goût du jour le legging. Please ne me jugez pas ; mais c’est même plus simple pour enfiler les protections !
Je pourrais aussi pousser le bouchon et vous convaincre de ré-adopter la ballerine ; parce qu’honnêtement rouler 20km et s’enfermer dans une paire de baskets c’est pas l’idéal ! Mais je vous épargne, je n’adhère pas complètement au projet.
Soyez rassurés, il y a d’autres alternatives aux leggings : le jeans flare, la mini jupe, le short.
De manière générale, le style des 60-70’s se prêtent parfaitement à l’esprit du roller. Mais avant tout plus pour des raisons historiques et politiques qu’esthétiques.

Patiner sur air de BLM

Au départ, mon but était simplement rouler sans tomber, et faire quelques virées parisiennes.
But bien moins engagé que celui de Ledger Smith en 1963 je vous l’accorde.
L’homme que l’on appelait « Roller Man » parcourut près de 1100km pour se rendre de Chicago à Washington afin d’assister au célèbre discours de Martin Luther King « I have a Dream ».
Depuis même si l’engouement chez nous semble récent, n’oublions pas que la communauté afro américaine n’avait elle jamais cessé de patiner.
Véritable lutte contre la ségrégation et le racisme de manière générale, rouler et se réunir était un symbole de lutte pour les droits civiques.
Toujours et tristement d’actualité le mouvement Black Lives Matter pointe d’ailleurs du doigt les inégalités auxquelles les patineurs noirs sont encore confrontés aujourd’hui et l’invisibilité numérique à laquelle ils font face.
Si le sujet vous intéresse je vous conseille ce documentaire :

La réalité c’est aussi que la pratique produit un réel bonheur.
En écrivant ces lignes j’ai bien conscience d’être un brin cucul mais j’assume complètement.
Une évasion.
Un moment propice à la réflexion.
Mieux qu’une thérapie. C’est devenu vital.
Je n’ai qu’un mot à dire : testez ; vous m’en direz des nouvelles…

Roller skate shoe sketch - Transparent PNG & SVG vector file

Les 4 accords Acid

Depuis un moment ma plume titille l’hémisphère droit de mon cerveau et mon stylo tente désespérément de communiquer ou plutôt de communier avec mes mains.
Une envie de reprendre du service.
D’écrire, d’écrire, d’écrire et de ne plus jamais m’arrêter.
Mais la volonté est aussi grande que l’incapacité. L’inspiration aussi vide et profonde que les abysses.
Je n’ai rien posté par ici depuis le premier confinement.


Confinement : nom masculin, désignant un enfermement réglementé de façon discutable ; causé par une pandémie (imaginaire pour certain) et impliquant une amende bien trop conséquente en cas de transgression.

Je crois qu’on a perdu beaucoup de gens depuis cet événement. Et je ne parle pas de pertes physiques même si c’est également le cas, mais plutôt de pertes psychiques voire psychologiques.
Pour ma part j’ai depuis l’impression d’être dans une capsule spatio-temporelle et que tout le monde m’y aurait oublié.
Que personne ne viendra plus me chercher.
Jamais.
C’est étrange. Reposant et flippant en même temps.
Où hier j’avais des envies de grandeur, de développement personnel, culturel ou artistique ; aujourd’hui je suis juste.
Juste ici.
Juste là.
Juste moi.
Et c’est bien là où je veux en venir.


Récemment l’une d’entre vous m’a judicieusement demandée si « en 2021 il était obligatoire d’avoir un objectif de développement personnel pour survivre à cette crise ? »
Au début je me suis dit « putain la colle! »
Qu’est-ce que je fais ?
Je réponds comme un politico député véreux qui essaye de justifier la hausse de son salaire de 15% par temps de crise en expliquant des frais postaux toujours plus conséquents ? En somme je réponds de la merde ?
Ou devrais-je écrire un article sur les bienfaits de la procrastination même s’il me semble avoir déjà abordé le sujet.
Parler de bienveillance ? D’estime de soi ? D’indulgence ? Eurk ! D’autres s’en chargent et le font bien mieux que moi.
Concrètement si je devais répondre simplement à cette question digne d’un sujet du BAC L option philo (oui je sais ça n’existe plus ; mais génération 80’s oblige !) ; la réponse serait : Non bien évidement !
Et si je devais développer davantage la réponse ? Et bien ce serait : euuuuuh non !


Bon sans rire je sais que cette pandémie a remis le compteur à zéro pour beaucoup.
Les cartes du monde ont comme qui dirait été redistribuées.
C’est comme ci une nouvelle manche se jouait et qu’on avait la chance, l’opportunité, non le devoir cette fois-ci d’en sortir vainqueur.
Pour une partie de la population ce serait une Victoire commune et grandiose avec à la clef la Paix sur une Terre aux tendances climatiques ni trop chaudes ni trop froides ; un air doux de « comme ci comme ça » où on ferait des grands pique-niques vegan au milieu d’animaux autrefois en voie de disparition.
Pour d’autres ce serait l’occasion de repenser toute sa vie à grand renfort d’actions révolutionnaires personnelles :

  • ne plus acheter de plastique,
  • créer des tutos sport « cardio legday » à destination des unijambistes,
  • adopter l’écriture inclusive dans ses courriers administratifs,
  • apprendre le néo-zélandais,
  • monter un projet pour remettre la coupe au bol au goût du jour

Beaucoup rivalise d’imagination et d’ambition pour se donner un nouvel objectif de vie.
Pour moi, c’est comme les résolutions du 1er janvier.
Beaucoup d’efforts à se convaincre mais à l’arrivée ; est-ce vraiment tenable ?
En vrai, je crois que tout le monde essaye juste de survivre de façon originale à cette crise à laquelle personne ne nous avait préparé. Chacun tente de garder le cap comme il peut en se créant sa petite bulle d’air frais qui va le maintenir en vie jusqu’à ce que…


Mais si survivre ou tout simplement vivre pour vous c’est réussir à mettre tous les jours un pas devant l’autre, sentir l’odeur matinale de vos enfants, rester sur vos acquis, regarder pour la 4ème fois consécutive l’intégrale de « Dawson’s Creek » sur Netflix, avoir comme leitmotiv « métro boulot dodo », ne jamais regarder les infos, adopter la politique de l’autruche et un hamster par la même occasion…
Bah vous savez quoi ?
C’est ok aussi !
C’est ok de ne pas signer la pétition pour limiter la propagation des coccinelles, c’est ok de ne pas savoir ce qu’est un MOOC en 2021, c’est ok de n’avoir jamais lu les « 4 Accords Toltèques », c’est ok de s’endormir pendant une séance de yoga.
Et vous savez pourquoi ?
Parce que le principal c’est d’être en paix avec soi même et ses désirs à très court terme parce qu’honnêtement quand je réfléchis je crois qu’on va tous bientôt crever !


Allez, je vous aime, Paix sur vous mes petites beautés acides.
Bisous bisous !

Cake aux crevettes

Cake aux crevettes congelées depuis au moins 2 ans

Bienvenu pour une recette « fond de placard et fond de congélateur ».
Pratique quand aller faire ses courses est devenu une vraie aventure. Que dis-je ? Un parcours du combattant !
Entre l’attestation à remplir, le masque bientôt obligatoire, les gants, la queue à l’extérieur, les distances de sécurité à maintenir ou la pénurie de farine… J’avoue réfléchir à deux fois avant de me risquer dans un supermarché.
Et puis cette parano qu’on a tous développé malgré nous. Je vous vois, ne mentez pas.
La dernière fois je me suis surprise à sursauter quand un homme m’a demandé de me décaler pour récupérer le sachet d’haricots verts juste derrière moi. Je m’étais déjà imaginée une embuscade. Je le voyais me plaquer contre le rayon surgelé, m’enlever mon masque violemment pour me souffler le corona au visage.
Sueur froide.
Crise de panique.
Donc plutôt que d’essayer de calmer et raisonner ma psychose naissante, je préfère encore rester calfeutrée chez moi et faire tous les fonds de placards pour manger et ne sortir qu’en cas de réel besoin.
Et honnêtement il y a quand même pas mal d’effets positifs : économie, découverte et développement de l’imagination.
En cherchant bien dans le congèle j’ai trouvé un bac de glace à la vanille dans lequel ma mère avait mis du riz et de la sauce. Merci à toutes les mamans africaines pour ce genre de fausses joies.
En cherchant encore, j’ai mis la main sur un sachet de crevettes pleines de givre qui visiblement étaient là depuis un bon moment et ne demandaient qu’à prendre un peu l’air !

RECETTE:

Ingrédients :

Garniture:
Crevettes
Chair de crabe
1 Oignon
1 Gousse d’ail
Épices
Appareil à cake:
180 g de farine
3 œufs
10 cl de lait
10 cl d’huile de tournesol
1 sachet de levure chimique
Sauce:
2 c à soupe de crème fraîche
150 g de fromage à tartiner (type St Môret ou Philadelphia)
1 grosse c à café de wasabi en tube
Accompagnement:
Tagliatelle de carottes au cumin

Étape 1 :

  1. Après avoir laissé décongeler les crevettes, décortiquez les.
  2. Coupez les crevettes et la chair de crabe en dé.
  3. Faites les revenir avec un oignon et un ail préalablement émincés ( je préfère préciser !!! )

Étape 2 :

Pendant que la garniture rissole, préparer l’appareil à cake.

  1. Dans un saladier, battez les œufs, le lait et l’huile.
  2. Ajoutez la farine, le fromage ( gruyère, conté, mimolette, en gros tout ce que vous voulez ou qui vous passe sous la main ).

Étape 3 :

    1. Incorporez les crevettes et la chair de crabe à la préparation puis mélangez.
    2. Ajoutez la levure et assaisonnez (sel poivre, aneth, herbes fraîches…Faites preuve d’imagination !)
    3. Farinez votre moule à cake et versez l’appareil.
    4. Faites cuire 50 minutes dans un four préchauffé à 180° (th.6).

Pour sortir du cake de mamie trop sec et « étouffe chrétien » :

    1. Dans un bol, mélangez la crème fraîche et le fromage à tartiner.
    2. Ajoutez le wasabi.
    3. Quand le cake a refroidi (plus facile pour la découpe), découpez le en 2 et garnissez le de la préparation.
    4. Refermez le cake et servez avec des tagliatelles de carottes assaisonnées avec un filet d’huile d’olive, du citron et une pincée de cumin.

Bon ap’, vous m’en direz des nouvelles!

Confidences d’une enfermée

Jours d’enfermement : ne compte plus.
C’est officiel, je ne veux jamais plus entendre les mots « confinement » et « challenge ».
Ça suffiiiiit! Assez!
Tous les détournements et les défis en tout genre pour passer le temps me mettent encore plus à cran.
Après avoir fait la maligne et m’être vantée de gérer plutôt bien la situation, après avoir criée sur tous les toits que j’étais une grande solitaire et après avoir chantée à qui voulait l’entendre que je n’étais pas gênée par cette retraite forcée, je me retrouve comme tout le monde face à moi… et moi même. Oscillant entre la joie, la peur, l’ennuie et la solitude en moins de deux secondes top chrono!
Je m’étais dit que ce serait cool d’écrire un petit journal de bord. L’idée n’était pas de concurrencer Anne Franck mais quand même… on est en train de vivre quelque chose d’historique que nos enfants étudieront plus tard en classe: « Cette période de confinement mondiale, après la peste noire, la grippe espagnole, la vache folle, le monde a dû faire face au pangolin malin! Ne vous fiez pas à sa tête toute mignonne, il a tué et rendu folle la population, les condamnant à rivaliser d’imagination et d’ingéniosité pour créer des live Insta tous claqués et des TikTok plus nuls les uns que les autres ».
Un truc de fou je vous dit. On vit un truc de fou !
Malheureusement, je n’étais pas la seule à y avoir pensé. Les 3/4 des gens ont eu cette même idée révolutionnaire. Le quart restant s’est mis en tête de faire des vidéos drôles ou pas le plus souvent. Mais qu’importe, j’avais un objectif journalier. Au bout de 3 jours à peine j’ai dû me rendre à l’évidence: j’étais déjà à cours d’actions.
Comme la douloureuse impression d’avoir été catapultée dans le film Un jour sans fin .
Les jours se succèdent et se ressemblent inlassablement:
1. Je me lève toujours trop tard,
2. Réseaux sociaux,
3. 16h !!! Je me rends compte que je n’ai mis aucun aliment dans ma bouche et que je ne me suis toujours pas douchée,
4. 18h. Je suis enfin propre et habillée en faisant l’impasse avec tout ce qui ressemble de près ou de loin à un soutien-gorge ou tout autre vêtement qui pourrait entraver mes postures de glande.
Le mot d’ordre c’est CONFORTABLE! Je suis à deux doigts d’aller faire mes courses en leggings et si ça continue comme ça je vais être capable de commander des ballerines sur AliExpress.
5. C’est approximativement vêtue et rassasiée que je retourne dans mon canapé pour élaborer mon planning du lendemain où j’ai des rêves de grandeur.
J’imagine alors un levé aux aurores, je commencerai par une séance de sport détox, suivi d’un petit plat aussi bon que beau parfait à instagramer. Je déciderai ensuite d’écrire de nombreux articles plus pertinents les uns que les autres, de reproduire des tutos maquillage pompés sur YouTube.

Oui c’est décidé demain je vais m’approprier l’adage : l’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt!
Et le lendemain force est de constater que je n’ai vraisemblablement pas d’avenir. Aucun. Rien ne se profil à l’horizon.
Je me suis encore réveillée trop tard pour entendre le coq chanter, et avec le recul je me demande si lui aussi n’est pas lassé de tous ces matins identiques aux autres. Lassé comme tous ces gens qui ont cessés d’applaudir à leur fenêtre à 20h pétantes. Et oui, pour tout ceux qui se posent la question, quelqu’un autour de chez moi a bien un coq dans son jardin!
A quoi bon de toute façon ?
Depuis que Macron nous a alourdi notre peine, je ne vois pas la fin. On a écopé d’1 mois incompressible. Quel est l’intérêt d’adopter une bonne conduite si elle n’est pas gage d’une libération certaine?

Certes nous n’avons pas pris pour perpète mais j’ai entendu dire que si jamais il trouvait d’autres éléments à charge, l’enfermement serait prolongé! Supposition.
Le mieux est encore de relativiser. Cette histoire du verre à moitié plein. Plein de gratitude.
J’évolue dans une prison aux barreaux dorés. Possibilité de sorties, aucune visite il est vrai mais la cantine n’est pas dégueu.
Mon compagnon de cellule est plutôt cool dans ses bons jours vu que c’est moi!
Moi que j’essaye d’apprivoiser tous les jours un peu plus. On fait connaissance. Je la taille sur sa coupe de cheveux laissé à l’abandon, je lui donne de la force quand elle se sent un peu molle, un peu faible ou un peu seule.
On se marre bien quand même.
On fait des projets pour quand on sera libéré délivré.
On prie pour que tous nos proches restent en bonne santé.
On fait le ménage. Souvent. On a même nettoyé les fenêtres, si bien qu’un jour de désespoir j’ai failli faire le grand saut alors qu’elles étaient fermées. Trop propres.
On fait du tri aussi. Beaucoup de tri. Du tri de tout. Du tri de tous. On détruit les détritus. Des vêtements passés de mode et ceux dans lesquels on sait pertinemment qu’on ne rentrera plus jamais, on tri. Les photos, on jette. Idem pour les choses qu’on ne veut plus avoir dans nos vies. Celles qui nous bloquent, nous retardent ou nous font se sentir nulles.
Et puis vraiment quand c’est trop dur, qu’un verre de vin ne suffit pas et que la bouteille s’est finie trop vite, on use et on abuse des visios pour lire dans les yeux de nos proches à quel point ils nous aiment et qu’on leur manque.

Aubergine Pourrie à l’Asiatique

Salut mes petites Beautés Acides,

Certains m’ont demandés de partager mes recettes de cuisine.

Bien que j’ai trouvé l’idée très alléchante, comme toujours, j’ai remis l’exercice à plus tard.
Et puis un beau jour, le président de la République nous a donné du temps. Disons plutôt qu’il nous l’a ordonné. Contraints et forcés à prendre du temps sous peine d’une amande allant de 135 à 1500€ en plus d’attraper le « Covid-19 » mais ça ce n’est qu’un léger détail.

Pour faire face au confinement, j’ai fait comme tout le monde, je suis allée faire le pleins de courses.
J’ai rempli mon caddie de manière très raisonnable.
Je n’ai pas cédé à la tentation des pâtes, de sauce tomate, d’huile ou du fameux PQ. Ce n’est pas parce que l’on va être confiné pour 15 jours minimum qu’il ne faut pas se faire plaisir et arrêter de cuisiner.
Bien au contraire. C’est même justement le moment de tester de nouvelles recettes, tenter de nouvelles choses sans avoir la crainte du ratage complet parce que le seul invité que j’aurai à ma table les jours à venir et bien ce sera moi!

Mais voilà, depuis une semaine, rien n’a vraiment bougé. Ni moi, ni mes provisions. Le frigo est plein et bizarrement mon estomac l’est tout autant. Pas d’appétit, ou si peu. Par contre j’ai une capacité impressionnante à ingurgiter tous les jours des séries sur Netflix , des films sur Canal Plus devenu gratuit tout en boulottant des Milka Daim.
Je ne culpabilise pas le moins du monde mais je me dis que ce n’est pas très raisonnable. L’hypothèse de la future prise de poids ne me pose aucun problème dans la mesure où ma nouvelle tenue préférée est le leggings associé au maxi t-shirt. Par contre la peau terne et le manque de sommeil que j’associe à mon régime sucre me plaisent beaucoup moins.
Il était grand temps d’ouvrir le frigo à la recherche de légumes et d’aliments plus sains.

Je constate avec stupeur que beaucoup font la gueule d’avoir attendu un peu de considération de ma part et se sont ratatinés dans leur bacs.
C’est bon les mecs, faites pas la tête je vais vous cuisiner aux petits oignons!
Au menu du jour, ce sera donc le légume le plus pourri du frigidaire j’ai nommé: l’aubergine.
Je vais la cuisiner à l’asiatique et n’y voyez aucun rapport avec les événements actuels…

RECETTE:

Ingrédients (pour 2 personnes, n’hésitez pas à doubler les doses pour un confinement plus important):

1 Aubergine pourrie
1 Courgette
Fécule de pomme de terre
Huile de friture
Pour la sauce:
1 Gousse d’ail hachée
2 pincées de gingembre en poudre (à défaut d’en avoir du frais)
2 pincées de piment (pour les palais avertis)
2 c à soupe d’huile de sésame
2 c à café de sucre roux
10 cl de sauce soja (attention très salée)
4 c à soupe de mirin (vin de riz sucré = saké doux)
1 c à café de fécule de pomme de terre délayée dans 5 cl d’eau
1 c à café de graine de sésame
Accompagnement:
Riz

Si vous n’avez pas tous les ingrédients, vous les trouverez facilement en grande surface au moment de faire le plein.
N’oubliez pas votre attestation par contre, 135€ ça fait chère la recette!

Étape 1 :

  1. Après avoir lavé les légumes, coupez-les en rondelles.
  2. Passez les rapidement sous l’eau et épongez-les avec un essuie-tout (si vous avez la blinde de PQ, c’est le moment de s’en servir hein).

Étape 2 :

  1. Prenez un sac de congélation et mettez-y la fécule de pomme de terre.
  2. Jetez les légumes coupés dans le sac et secouez.
  3. Faites frire les légumes dans une casserole d’huile sans vous brûler!
  4. Réservez dans du papier absorbant.

Étape 3 :

    1. Dans un wok, faites revenir l’ail, les épices et l’huile.
    2. Ajoutez le sucre en poudre puis la sauce soja. J’ai bien fait exprès de ne pas rajouter de sel, la sauce l’est beaucoup trop!
    3. Enfin rajoutez la fécule de pomme de terre délayée dans l’eau afin d’épaissir la sauce.
    4. Remuez à feux doux.
    5. Remettez les légumes dans le wok et mélangez délicatement pour les recouvrir complètement de sauce.
    6.  Parsemez de graines de sésame.
    7. Si vous avez des herbes fraîches encore en état (coriandre ou persil) contrairement à moi, vous pouvez les ciselez au dessus.

Servir bien chaud avec une assiette de riz.

Bon ap’, vous m’en direz des nouvelles!

 

 

 

Confinement – Jour 3

Je ne vous apprends rien en vous disant aujourd’hui que la France commence à céder à la panique la plus totale!
La faute à Covid-19 !
Au départ chacun d’entre nous prenait ça un peu à la rigolade. Ce n’était rien de plus qu’un mauvais rhume que les plus malchanceux pouvait attraper.
Une mascarade. Du pipi de chat.

Aujourd’hui c’est 7 732 personnes infectées et 175 personnes décédées dans l’hexagone et ça c’est pour ce que l’on veut bien nous dire.

Et avec cette hécatombe, les gens sont passés de l’indifférence complète à un degrés de panique tel qu’ils en arrivent à commettre des actes complètement déraisonnés.
Déraisonnables.
Vider les rayons d’huile, de pâtes et de papier toilette. De papier toilette ? Franchement? Mais pourquoi? Quel est le projet?
Donc c’est de ça dont l’Homme a foncièrement peur en cas de fin du Monde? Devoir aller se prendre une bonne douche pour se laver le cul s’il venait à manquer de Lotus?
Nan nan nan et nan!
Sans vouloir faire un article racoleur et flippant comme on en a vu passer des centaines ces derniers jours, j’ai juste envie de partager avec vous mes petites humeurs quotidiennes. Et moi ce qui me fait réellement flipper, ce n’est pas ce virus mais bel et bien l’Homme lui même et son non sens.
C’est l’Homme lui même dans son individualité qui brille de mille feu par son manque de civisme et de solidarité.

 

 

Extatique je regarde tout cela du haut de mon  mètre 65.
Au départ j’étais littéralement amusée. Excitée même.
J’avais l’impression de vivre un truc de fou et irréaliste. Un truc que je raconterai à mes enfants avant qu’ils aillent se coucher. A l’heure de l’histoire et juste avant de les border je leur raconterai fièrement que certes leurs ancêtres avaient subit l’esclavage, que oui leurs arrière-grands parents avaient bravé la guerre et que moi leur mère avait survécu au Coronavirus, la plus grande pandémie du siècle.
J’avais l’impression d’être un des personnages principaux de « The Walking Dead » et qu’il fallait que j’organise ma survie et celle de mes proches. Après tout, ne m’a t’on pas dit à plusieurs reprises que je ressemblais à Michonne? Je n’en suis toujours pas plus convaincue aujourd’hui, mais j’avoue que manier le katana comme elle le fait ne me déplairait pas en ces temps de crise!
Tu touches à mon PQ je te coupe la tête!

 

 

Mais plus les jours passent, plus la liste de morts se rallongent. Et tout d’un coup les choses deviennent bien plus réalistes.
Beaucoup on créé des groupes de résistance et vont pique-niquer sous le soleil naissant des Buttes Chaumont.
Mais pourquoi le français se croit-il si intelligent? Au dessus des lois et plus malins que n’importe qui?
J’appelle cela de l’insolence bien plus que de l’inconscience.
Avec ce genre de comportements, j’en viens même à me demander si au final j’aurai la chance et l’occasion d’avoir des enfants pour leur raconter cette triste épisode. Leur dire comment le lundi 16 mars 2020 à 20h nous étions 67 millions de français pendus aux lèvres du Président Macron. L’écoutant religieusement nous annoncer que nous étions en guerre et condamnés au confinement pour 15 jours minimum.

Une réelle punition pour certain. Une bénédiction pour d’autre. Rien de bien révolutionnaire pour moi. Parce que la solitude et le repli j’ai l’habitude. Rester chez moi à me promettre que dès le lendemain je ferais telle et telle chose alors qu’au final je n’aurai réussi qu’à prendre une douche, je suis experte en la matière.
Cette annonce ne change strictement rien à mon quotidien, j’ai juste une excuse toute trouvée pour m’adonner à ma passion préférée: la procrastination.
Mon démon.
Peut-être que c’est certainement ce fléau qui aura raison de moi finalement.
Alors, en attendant je vais acheter du PQ comme tout le monde; tout en profitant une dernière fois des tous premiers rayons de soleil avant de me confiner chez moi pour une durée réellement indéterminée.
Bon courage à tous et à très vite.

 


Bonnet Carhartt
Solaires Massada
Veste Levi’s
Sweat Zara
Robe Vintage
Sac Zara
Basket Converse
Papier Toilette Carrefour (y avait plus de Lotus)

 

Jesus is King

Je galère depuis plusieurs jours à écrire un article.
Peut-être parce que c’est sur la religion et que c’est un thème délicat. Surtout en ce moment avec le sujet épineux du port du voile, de l’islam, de la laïcité, tous ces raccourcis inappropriés avec le terrorisme, n’importe qui donnant son avis sur ce qu’il ne connaît pas…
Je pensais avoir une révélation mais je rame, je rame. Je rame!
La Toussaint n’aura rien arrangé à mes affaires, au contraire elle m’a encore plus mis la pression! Vous savez ce que c’est vous la Toussaint à part une occasion de poser un weekend de 3 jours? Avant ça, je ne savais pas vraiment non plu. Eh bien c’est une fête religieuse catholique qui célèbre tous les Saints confondus. Connus ou méconnus. Moi ma préférée c’est Sainte Bernadette Soubirous . Sûrement parce qu’elle a le prénom de ma maman, alors naïvement j’ai cru que je serai touchée par l’inspiration divine. Grand Dieu non! En plus je ne sais même pas si on a le droit de préférer un Saint plutôt qu’un autre.
Mais très honnêtement, moi je n’y connais pas grand chose à tout ça. A la religion, aux religions. Au catholicisme, au christianisme, au judaïsme, au bouddhisme, à l’islam, ni même au vaudou contrairement à ce que certains pourraient penser!
Loin d’être une vulgaire impie qui se moque de toutes ces croyances, j’ai plutôt toujours été attiré.
Attiré par les phrases ponctuées d’injonctions bibliques! J’ai toujours pensé que ça apportait une certaine théâtralité à une phrase banale et que ça rendait les menaces bien plus flippantes. « Dieu te voit », « Dieu m’en est témoin », « tout se paye ici bas », « si Dieu veut », « Dieu te le rendra » etc., etc…
Attirée par les objets aussi. L’esthétique. Les représentations de dieux sur les tissus, sur les bijoux, les bibelots en porcelaine, les eaux bénites dans les bouteilles en plastiques à l’effigie de Jésus, les chapelets… Un peu kitsch, poussiéreux sur les tables des tantines mais pleins d’histoires. Des histoires que j’ai envie de connaître pour m’en faire ma propre opinion.
Alors je suis allée à l’église. Au Bénin. Il a fallu que je change de continent pour m’y intéresser un peu plus. Pour ressentir le besoin de comprendre, de me purifier l’âme et l’esprit. Pour tenter de devenir une croyante irréprochable et assidue.
Du coup Dieu ça lui a fait tellement bizarre de me voir sur ses bancs qu’il en a plu.
Beaucoup.
Longtemps.
Avais-je déclenché la colère des Dieux? L’ire du Tout Puissant? Ou le rire de ses apôtres? Orage, tonnerre, ils ont fait la totale pour mon baptême ! Mais je n’ai pas fait marche arrière. Bible sous le manteaux, moi petite pécheresse qui se cherchait encore un peu ne s’est pas débinée.Lire la suite »